Les négociations en Ukraine et la pause sur les annonces douanières renforcent les devises européennes
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La déclaration de pourparlers de paix entre les États-Unis et la Russie concernant l’Ukraine a eu un effet positif sur les marchés européens, entraînant une hausse des devises européennes, notamment l’euro et la couronne suédoise. Pour l’instant, les marchés semblent ignorer la détérioration des relations entre les États-Unis et l’Europe.
Cette semaine, les indices de confiance des entreprises seront au centre de l’attention, alors que les craintes liées aux tarifs douaniers semblent s’être apaisées, du moins pour le moment. Les indices PMI des principales zones économiques seront publiés vendredi, et il conviendra de surveiller attentivement toute réduction potentielle de l’écart de performance économique entre les États-Unis et la zone euro. Le rapport sur l’emploi au Royaume-Uni, attendu mardi, et le rapport sur l’inflation, qui sera publié mercredi, fourniront des informations essentielles sur l’économie britannique, probablement la principale zone économique où le niveau final des taux reste le plus incertain. Pour l’heure, la stratégie à long terme sur le dollar américain, dite « Trump trade », continue d’être déconstruite en 2025, et nous n’anticipons pas de changements significatifs à ce sujet à court terme.

Les principales devises en détail
EUR
Le retard apparent de l’imposition de tarifs généraux sur l’UE, pour au moins quelques semaines, a été accueilli avec soulagement par les actifs européens et l’euro. Toutefois, nous notons que cette menace n’a été que repoussée dans le temps, et pas pour très longtemps. Ceci nous pousse à être sceptiques quant à toute nouvelle appréciation de l’euro, à moins que nous ne commencions à observer un rétrécissement de l’écart de performance économique de part et d’autre de l’Atlantique. Deux rapports opportuns cette semaine pourraient commencer à fournir des preuves de cette réduction. Mardi, nous aurons l’enquête ZEW (Centre de Recherche Économique Européenne) sur les attentes des investisseurs, suivie vendredi de l’indice PMI flash de février sur le sentiment des responsables d’entreprises.
USD
La stabilité des taux américains cette semaine a été remarquable, compte tenu des informations récentes sur l’inflation en provenance des États-Unis. La surprise à la hausse des salaires en janvier dans le rapport sur l’emploi a été suivie la semaine dernière par un rapport d’inflation désagréablement élevé pour le mois de janvier. Une augmentation de 0,5 % dans le rapport principal (6 % en taux annualisé) et de 0,4 % dans l’indice de base des États-Unis (5 % en taux annualisé) est la dernière chose que la Réserve fédérale souhaitait voir, et cela soulève des interrogations sur la possibilité de réductions de taux dans un avenir proche. Pour l’instant, le marché obligataire américain semble digérer cette nouvelle sans trop de réaction, et le dollar américain évolue principalement en fonction des titres liés aux tarifs. Cette semaine, avec peu de nouvelles importantes (les indices PMI ayant moins d’impact sur les marchés aux États-Unis qu’ailleurs) et une semaine raccourcie par les congés, le dollar devrait évoluer surtout en fonction des nouvelles venant d’ailleurs – à condition, bien sûr, qu’il n’y ait pas d’autres surprises venant de l’administration Trump.
GBP
La livre sterling a participé à la hausse générale contre le dollar la semaine dernière. Une surprise positive dans le rapport de croissance du quatrième trimestre, qui a été révisé de manière significative, passant de la contraction à une expansion modeste, a certainement soutenu le sentiment. De plus, la réunion de la Banque d’Angleterre de février a été plus hawkish que ce qui était initialement anticipé : les membres du comité de politique monétaire commencent à attribuer la faiblesse de la croissance non pas à une demande insuffisante, mais à des contraintes d’offre, un changement bienvenu à notre avis. Cette semaine sera particulièrement riche en informations concernant l’économie britannique, avec la publication des rapports sur l’emploi, l’inflation et le sentiment des entreprises. Nous prévoyons d’avoir une vision beaucoup plus claire du potentiel de nouvelles baisses de taux au Royaume-Uni d’ici vendredi après-midi.
CHF
Malgré une inflation globale en baisse, une inflation de base plus forte que prévu en Suisse pourrait inciter la Banque Nationale Suisse (BNS) à une position légèrement moins accommodante. Toutefois, une baisse des taux en mars reste probable, et le franc suisse devrait surtout réagir aux fluctuations du sentiment de risque global plutôt qu’aux données macroéconomiques nationales à court terme. L’amélioration du sentiment de risque la semaine dernière a d’ailleurs pesé sur le franc suisse, qui s’est retrouvé en bas du classement des devises du G10. La paire EUR/CHF a ainsi brièvement dépassé la barre des 0,95.
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